Résumé: Saeko n'a pas tout résolu de son ancienne relation avec Hideyuki. Shan In va devoir l'aider. Malgré tout, la jeune fille a du mal à comprendre les sentiments qui peuvent lier deux personnes. Son c?ur va pourtant s'accélérer quand elle rencontrera un peintre, à la renommé grandissante. Il est aussi le premier amour de Kaori et l'a dessiné quand elle était au lycée. Sa meilleure ?uvre est un tableau de Kaori avec un visage d'une tristesse infinie, son vrai visage selon lui. Un tableau que la jeune femme avait détesté à l'époque car il l'a dévoilait, il montrait son chagrin d'avoir découvert que sa famille n'était pas sa vraie famille. Ryô, en plus de veiller sur sa fille, va être bouleversé en découvrant, sur le tableau, Kaori avec ce visage qu'elle n'avait montré qu'à lui seul. Cependant, à la fin, l'âme de Kaori sera capable de regarder le tableau qu'elle détestait en souriant, et, en rencontrant Ryô, le peintre dessinera une Kaori adulte, souriante et heureuse, telle qu'elle serait maintenant. Quand à Shan In, après avoir eu du mal à démêler ses sentiments propres de ceux de son c?ur, elle aura appris à ressentir et comprendre les sentiments amoureux.
:: Chapitre 89 Un bonheur tardif (Okurete kita shiawase) ::
Bunch 26 - sorti le 13/6/2003
Au Cat's Eye, Ryô, Umibozu et Shinhon ironisent sur la santé de Saeko. En effet, il semblerait que celle-ci soit malade pour la première fois en dix ans. Ryô estime qu'il s'agit du contrecoup de l'affaire sur la mort de Makimura. Concomitamment, devant la porte de l'appartement du commissaire, Shan In, regarde la bague qu'Hideyuki n'avait pas pu donner à Saeko. La jeune femme semble prendre une décision et appuie sur la sonnette d'entrée.
Au Cat's Eye, Umi inquiète Ryô en lui rappelant la mort foudroyante, par une attaque cardiaque, d'un tueur à gage dés que ce dernier a pris sa retraite.Le téléphone de Ryô sonne. Tous craignent alors qu'il s'agisse d'une mauvaise nouvelle concernant Saeko. Le soulagement de Ryô en apprenant que l'appel vient de sa fille est de courte durée. En effet, cette dernière lui annonce qu'elle a trouvé le lit de Saeko vide. La première question de Ryô concerne la façon dont la jeune fille est entrée dans l'appartement. Elle lui avoue que, inquiète de ne pas avoir de réponse, elle a crocheté la serrure. Ryô la rassure et l'informe qu'il s'occupe de tout. Il sait où se trouve la commissaire.
Au cimetière, Saeko est devant la tombe de la famille Makimura. Elle informe Hideyuki qu'enfin tout est terminé. Cependant, elle lui demande aussi de répondre sur les sentiments qu'il avait sur elle. Mais seul le silence lui répond. La jeune femme alors s'énerve. Elle crie qu'il doit bien se moquer d'elle, dans sa tombe, de la voir toujours se poser les mêmes questions après tant d'années... simplement parce qu'il n'a pas été clair avec elle, que tout est de sa faute à cet idiot. De rage, elle donne un violent coup de poing sur la pierre tombale. Quelle n'est pas sa surprise d'entendre une voix ironique lui demander d'arrêter, l'informant que si la tombe se fend, elle devra la rembourser. Saeko reconnaît la voix de Ryô. En effet, celui-ci était caché derrière la tombe. Il continue sur le même ton amusé expliquant que la tombe accueille aussi les parents Makimura et Kaori et qu'il n'est dont pas très digne pour Saeko de se donner ainsi en spectacle. Redevenu sérieux, il interroge Saeko: cela l'obsède donc tellement de ne pas savoir. Le regard baissé, la jeune femme lui explique que maintenant que l'affaire est close, elle ne peut s'empêcher de ressasser des souvenirs enfouis. Entre autre, lors de la première arrestation de Toyama, Hideyuki l'avait invité à dîner pour la fêter la fin de l'enquête.
Flash Back sur ce souvenir: le jeune homme est très nerveux. A l'inverse de ses habitudes, il a réservé dans un grand restaurant. Saeko se met alors à espérer qu'il s'agisse de plus qu'un simple dîner. Nous voyons qu'Hideyuki tient un écrin dans sa main mais il n'arrive pas à s'exprimer, bafouille et tourne autour du pot, restant sur la façon dont Saeko a réglé l'affaire. Quand, sans s'en rendre compte, il explique que tout serait allé plus vite si l'enquêteuse avait accepté leur aide, cette dernière s'énerve. Hide essaye de la calmer et lui propose de changer de sujet, mais Saeko ne l'écoute pas. Elle lui reproche de faire équipe avec un pervers, que City Hunter n'a aucune légitimité et, qu'en tant que flic, Hideyuki devrait avoir honte. Devant autant de reproches ce dernier s'énerve aussi et rétorque qu'elle, tout comme lui, connaît les limites et l'impuissance des policiers. Saeko lui dit qu'elle ne pourra pas toujours le couvrir. Il la défie alors de le dénoncer. Saeko sait qu'elle ne peut pas faire ça. Elle décide donc d'en rester là et quitte la table. Hideyuki lui crie d'attendre et commence à sortir l'écrin de sa poche. Malheureusement, Saeko lance une dernière réflexion: Hide devrait penser à sa s?ur Kaori. C'est minable de se conduire ainsi avec elle, de l'inquiéter et de la sacrifier. Furieux, Hide essaye de retenir encore la jeune femme mais elle repousse violemment la main qu'il lui tend... et l'écrin tombe à terre. Avant de s'en apercevoir Hideyuki interdit à Saeko de lui parler de sa s?ur. Il se baisse alors pour reprendre l'écrin et devant la mine interrogative de Saeko lui explique que c'est pour sa s?ur, pour la remercier d'être toujours près de lui. Saeko se détourne de lui et part.
Retour au présent, dans le cimetière, Saeko se demande si l'écrin était vraiment pour Kaori.
Ryô ne dit rien. Soudainement, un écrin apparaît devant la jeune femme. C'est Shan In qui le tend. Elle explique que Kaori a toujours gardée la bague. En rêve, elle a expliqué à sa fille que Makimura avait l'attention de demander Saeko en mariage. Tremblante cette dernière prend l'écrin, l'ouvre et se saisit de la bague. Sur celle-ci est écrit "to Saeko", ultime preuve qu'elle lui était destinée. Elle essaye de parler mais n'y arrive pas. Saeko se rapproche alors de Shan In et pose sa tête sur la poitrine de la jeune fille. Elle entend les battements de son coeur et, serrant contre le sien la bague d'Hideyuki, les larmes aux yeux, elle remercie Kaori.
:: Chapitre 90 Premiers sentiments (Hajimete no kanjou) ::
Sur l'écran d'un cinéma, une scène romantique se déroule. Dans la salle, un Shinhon nerveux réussit enfin à poser sa main sur celle de sa compagne. Heureux d'avoir réussi un tel exploit, il se retourne pour s'apercevoir que celle-ci, Shan In, dort profondément.
A la sortie de la séance, Shinhon est découragé, il avait espéré qu'un tel film aurait rendu Shan In sentimentale, mais celle-ci est surtout contente d'avoir bien dormi et suggère à son compagnon de l'emmener voir un film d'action la prochaine fois.
De retour à l'appartement, elle est surprise quand Ryô lui conseille de s'habiller plus sexy quand elle à un rendez-vous. Mais pour Shan In il ne s'agit pas d'un rendez-vous. Elle ne fait que "traîner" avec un ami. Ryô lui demande si elle n'éprouve aucun "sentiment amoureux" et Shan In avoue un peu mal-à-l'aise, qu'elle ne comprend pas ce genre d'émotion. Elle peut comprendre avec sa tête... mais pas au niveau émotionnel. Elle se demande si Shinhon ne l'emmène pas voir des films romantiques afin de la mettre dans "l'ambiance". Elle doit d'ailleurs rejoindre ce dernier pour une promenade, aussi laisse-t-elle son père qui, très philosophiquement, annonce que l'été est là, mais que l'éveil du printemps est encore loin.
Dans le parc, Shan In marche d'un bon train sans se rendre compte que, derrière elle Shinhon la suit d'un air malheureux. Quand ce dernier lui demande s'il peut lui prendre la main, elle s'arrête, se retourne et s'inquiète de la santé du jeune homme.
Celui-ci essaye de s'expliquer, mais Shan In ne l'écoute plus. Un voile noir s'est étendu sur elle et elle ne voit plus que le caricaturiste installé à quelques mètres d'eux. Il vient de finir un croquis et l'a tendu à ses clients. Shan In abandonne Shinhon et s'approche du peintre. Ce dernier la salue et ne comprend absolument pas pourquoi la jeune fille le regarde obstinément, incapable de dire autre chose que "vous..vous..." Mais l'instant passe et Shan In, tout aussi surprise que le dessinateur et Shinhon demande "Vous êtes qui au fait?"
Quelques minutes plus tard, le dessinateur est en train de réaliser le croquis de Shan In qui en profite pour s'excuser de son comportement, elle croyait l'avoir déjà rencontré auparavant. L'autre la rassure et continue à dessiner. Cependant, la jeune fille n'arrive pas à se défaire de ce sentiment: la main sur le coeur, elle pense qu'elle connaît le jeune homme qui la dessine, dans un autre lieu, un autre temps, un sentiment de bien être.
Mais le dessinateur interrompt ses pensées. Pour la première fois, il n'arrive pas à saisir l'essence d'une personne pour son croquis. Il ne voit que son aspect extérieur. Il a l'impression qu'à l'intérieur, il y a deux images.
De retour au Cat's Eye, Ryô, Shinhon et Umibozu observe le croquis qui a été réalisé et le trouve plutôt réussi. Shinhon explique que le dessinateur leur a donné et est parti précipitamment. Quand il essaye de faire réagir Shan In, elle ne l'entend pas. Perdue dans ses pensées, elle se demande qui est cet homme.
Bien plus tard dans la nuit, dans sa chambre, devant son miroir, Shan In continue à s'interroger. La sensation qu'elle a précédemment éprouvée ressemble étrangement à celle qu'elle a ressentie quand elle a rencontré Ryô pour la première fois, quoique légèrement différente car teintée de nostalgie. Elle demande à son reflet s'il s'agit d'un souvenir de Kaori. Mais il semble que cette dernière ne veuille pas lui répondre.
Le lendemain, Shan In est revenue dans le parc. Mais le dessinateur n'est pas là. Se rapprochant l'attitude idiote d'avoir voulu revoir le caricaturiste, elle déambule dans les rues de Shinjuku et s'arrête tout d'un coup pour exprimer sa colère à haute voix. Son regard est alors attiré par une photo présentant l'exposition d'un peintre du nom de Yoshiki Natsume.
Abasourdie, elle se rapproche et reconnaît Kaori, plus jeune. Sans s'en rendre compte elle laisse échappé cette phrase:"C'est Maman". Une personne l'a entendu. Il s'agit du dessinateur qui lui avait fait un si grand choc le jour précédent, dans le parc. Il lui demande de répéter: elle a bien appelé Kaori, la femme du portrait maman. Il connaît donc Kaori. Et Shan In se demande qui est cet homme pour Kaori.
:: Chapitre 91 Son vrai visage (Hontou no kao) ::
Bunch 28 - sorti le 27/6/2003
Interloqué, le dessinateur demande à Shan In si elle est la fille de Kaori, puis se reprend, Kaori n'ayant que 30 ans, elle ne peut avoir une fille de l'âge de Shan In. Mais la jeune femme le détrompe et lui affirme que si le portrait sur le panneau est celui de Kaori Makimura, il s'agit effectivement de sa mère. L'homme la regarde alors sans comprendre.
Le soir venu, Shan In est de nouveau devant son miroir. Elle a tout compris. L'homme qu'elle a rencontré, Yoshiki Natsume, était au collège avec Kaori et, aux battements de son coeur, Shan In sait qu'il s'agit du premier amour de sa mère. Cette dernière n'a pas voulu lui répondre parce qu'elle était gênée. Dans le miroir, il ne s'agit plus de reflet de Shan In, mais de Kaori, rouge de confusion.
Shan In se remémore alors la conversation qu'elle a eue avec Yoshiki Natsume, à l'intérieur de l'exposition devant l'original du tableau de Kaori. Elle lui explique qu'elle est orpheline et que ces parents l'ont recueillie. Yoshiki n'est absolument pas surpris et considère qu'il s'agit bien là d'une action de Kaori. Quand, à la question de Yoshiki, elle répond qu'elle aime sa maman, ce dernier à un sourire de joie sincère et Shan In a le coeur qui bat très fort. Elle s'en va précipitamment mais demande la permission, accordée, de revenir le lendemain.
De nouveau de retour au présent la jeune fille ressent encore toute la chaleur du sourire de Yoshiki. Soudainement, Ryô fait irruption dans sa chambre, inquiet de l'entendre marmonner à une heure si tardive. Mais, elle le renvoie prestement, prétextant qu'il s'agit d'un secret. Ryô se retrouve sur le pas de la porte, ne comprenant rien. De l'autre côté, Shan In a les yeux fermés et écoute les battements de son coeur. Elle sait que Kaori attend le lendemain avec impatience.
Le jour d'après, Shan In et Yoshiki sont dans un café. Yoshiki est un peintre qui expose actuellement ces toiles et dont le portrait de Kaori est devenu l'affiche phare. Il explique à Shan In que son absence n'est pas un problème, il ne vient généralement que le premier et le dernier jour. Il en profite pour remettre à Shan In un carnet de croquis de Kaori réalisé dans ses jeunes années. Shan In s'émerveille devant ses dessins, si vivants où Kaori sourit continuellement mais Yoshiki la détrompe. Il n'a réussi qu'à dessiner une façade. Il n'a jamais réussi à saisir le vrai visage de Kaori. Il explique que sa condisciple souriait tout le temps, illuminant les autres, mais que pour Yoshiki il y avait autre chose, enfoui profondément dans le coeur de Kaori. Il a fait des dizaines de croquis mais n'y arrivait toujours pas, jusqu'à ce qu'il fasse celui qui est devenu l'affiche qui a attiré Shan In. Contrairement à tous les autres, celui-ci ne montre pas Kaori souriante et heureuse, au contraire. La jeune fille à l'air très triste, perdue dans ses pensées, dans un passé inaltérable, un sentiment de chagrin, de découragement et d'impuissance semble se dégager de la toile. Bien que Yoshiki n'ait jamais vu ce regard chez Kaori, il pense qu'il s'agit du véritable visage de son amie.
Il explique à Shan In que cette esquisse a décidé de son avenir, mais que Kaori, elle, a détesté se voir ainsi. Il se souvient lui avoir montré le dessin dans le parc de leur école, expliquant qu'il s'était basé sur son intuition, et qu'il avait enfin réussi un dessin profond, rempli de sens, un dessin qui l'avait décidé à devenir peintre. Pour ça, il voulait remercier Kaori. Tout à ses explications, il n'avait pas pris conscience que la jeune fille qui l'écoutait tremblait en tenant l'esquisse, à tel point, qu'elle la jeta par terre avec colère, estimant que Yoshiki se moquait d'elle et qu'elle ne voulait plus jamais que ce croquis soit remontré. Elle était ensuite partie en courant, laissant le jeune peintre bouleversé.
Yoshiki raconte alors à Shan In qu'après la remise des diplômes, Kaori lui avait confié un secret. Sa famille n'était pas sa vraie famille. Depuis qu'elle connaissait ses origines, elle cachait sa tristesse et le choc de la découverte aux autres. Le portrait lui avait donné l'impression d'être dévoilée et elle avait été furieuse, mais elle souhaitait s'excuser. Yoshiki avait protester que c'était à lui de s'excuser, puisqu'il l'avait blessé. Mais Kaori l'avait rassuré et avait affirmé qu'il deviendrait un grand peintre, qu'il ne devait pas baisser les bras.
Yoshiki sort alors de sa rêverie. Souriant, il demande à Shan In comment est son père. Quand il voit Shan In, il sait qu'elle est dans une bonne famille (sous entendu une famille aimante) et que Kaori doit être heureuse maintenant. La jeune fille baisse la tête. Sans le regarder, elle lui avoue que Kaori est morte l'année précédente, renversée par un camion. En relevant la tête, elle voit que le peintre pleure, que les larmes s'échappent de ses yeux sans qu'il ne fasse un seul geste pour les retenir. Shan In comprend alors que Yoshiki aimait également Kaori.
A l'extérieur du café, une foule de passants continue à vivre et à rire. A l'intérieur, Yoshiki Natsume n'arrive pas à croire à la nouvelle de la mort de Kaori. Shan In semble un peu inquiète et ne sait pas quelle attitude adopter. Le peintre réagit alors et s'excuse d'avoir évoqué avec la jeune fille des souvenirs douloureux pour elle. Il l'estime l'avoir blessé comme il avait déjà blessé Kaori. Le coeur de Shan In bat alors très fort et, instinctivement, elle lui tend un mouchoir. Yoshiki se rend alors seulement compte qu'il pleurait et s'excuse de nouveau.
Le soir venu, seule, assise dans le noir sur le divan dans l'appartement, Shan In, tout en regardant le mouchoir se remémore la scène précédente Elle comprend que Yoshiki s'inquiétait de ne pas la faire souffrir alors que lui-même devait être infiniment triste et malheureux. Serrant le mouchoir contre sa joue, elle sent la gentillesse et la tristesse de Monsieur Natsume. Quand Ryô arrive, allume et lui demande ce qui se passe, elle répond précipitamment rien. Cependant, la nuit, dans son lit, elle continue, les joues légèrement rouges à contempler le mouchoir.
Le lendemain, Shan In, cachée, n'ose pas rentrer dans la galerie. Justifiant qu'il ne sera sans doute pas là, qu'ils n'avaient pas rendez-vous, elle se détourne mais un coup au coeur la fait hésiter. Pourtant, elle finit par s'enfuir en courant. A l'intérieur de la galerie Yoshiki est là. Il discute avec d'autres personnes, mais semble attendre l'arrivée de quelqu'un.
Au commissariat de Shinjuku, Saeko est surprise de voir arriver Shan In. Cette dernière se confie au commissaire, surprise, d'apprendre que le coeur de Shan In se met à battre la chamade quand cette dernière rencontre ou pense à Yoshiki Natsume. Shan In se demande si elle est malade. Saeko éclate alors de rire et lui explique avec amusement qu'elle est en train de devenir une adulte et qu'il ne s'agit pas d'une maladie.
Plus tard, Saeko met au courant un Ryô légèrement inquiet. La jeune femme le rassure : Shan In devient une vraie jeune fille.
Au Cat's Eye, malgré toutes les attentions de Shinhon, Shan In reste de marbre, perdue dans ses pensées.
Retour sur la conversation entre Ryô et Saeko. Celle-ci lui demande si, en tant que père, cela le dérange. Ryô n'est pas convaincu. Il cherche à savoir de quel type d'homme il s'agit. Mais Saeko reconnaît qu'elle a oublié de le demander à Shan In.
Au café, Shinhon se plaint de la chaleur. Avisant Shan In en train de regarder son mouchoir, il lui prend, sans qu'elle ait le temps de réagir et s'essuie le cou. Une aura sombre apparaît alors autour de Shan In qui se lève, tremblante et passablement furieuse. Elle hurle alors le nom de Shinhon.
Quand, quelques minutes plus tard, Saeko et Ryô arrive au café, ils découvrent un endroit complètement dévasté et Umibozu qui veille sur Shinhon complètement terrassé. Umi explique que Shan In a explosé à cause d'un mouchoir. Saeko explique alors à tous la raison de l'emportement de Shan In. Et c'est Umibozu qui ose dire le mot fatidique : Shan In est amoureuse. Le choc est fatal pour Shinhon qui est rapidement transféré à l'hôpital. Pendant ce temps, accoudée à une balustrade, tenant toujours le mouchoir dans sa main, Shan In semble désemparée.
Le visage extrêmement sérieux, Ryô annonce à Saeko et Umi que l'homme dont Shan In est amoureuse court un très grave danger. En effet, s'il ne l'aime pas ou s'il la trompe, il risque cent fois pire que le café. Devant sa réaction pour un simple mouchoir et l'état de Shinhon, pourtant entraîner à tout supporter, il y a de quoi s'inquiéter. Aussi devant les possibilités d'une Shan In lançant des grenades ou réglant ses problèmes sentimentaux avec une mitraillette, Ryô décide qu'il doit prévenir le pauvre homme. Mais Saeko a un sourire en coin. Elle ne croit pas qu'il s'agisse là des vraies raisons de Ryô pour rencontrer l'homme qu'aime sa fille.
Dans les rues de Shinjuku, Shan In se sent suivie.Elle se retourne à quelques reprises mais ne voit personne. Caché derrière un pylône, Shinhon (en pyjama avec des chats imprimés !), avec encore un bandage autour de la tête, affirme sa volonté de découvrir si Shan In est vraiment amoureuse. Quand il essaye de reprendre sa filature, il se rend compte qu'il a perdu de vue la jeune fille. Mais une voix derrière lui, le détrompe. Shan In l'a repéré et lui demande ce qu'il fait là. Bien sûr, il ne veut pas lui répondre et devant l'agacement de la jeune fille, s'enfuit rapidement, prétextant qu'il doit retourner à l'hôpital. Du haut d'un toit, Ryô observe la scène. Quand Shan In reprend sa promenade il la suit en passant d'appartement en appartement. Il ne s'arrête même pas dans une salle de sport où de jeunes femmes sont en train de s'entraîner !
Arrivée devant la galerie, Shan In n'arrive pas à y entrer. Son coeur bat trop fort. Elle s'enfuit en courant. Ryô, qui a tout vu, ne comprend pas la réaction de Shan In. A son tour, il s'arrête devant l'entrée de l'exposition. Pendant qu'il s'interroge sur l'opportunité d'entrée, une hôtesse, sur le pas de la porte, explique à Yoshiki Natsume que, encore une fois, toutes les affiches présentant l'exposition ont été volées. Il demande alors si Shan In n'est pas venu aujourd'hui et indique que, si elle vient, on doit la laisser entrer. Ryô comprend donc qu'il s'agit de cet homme là. Malheureusement, il n'a pas le temps de le détailler, Yoshiki est rappelé à l'intérieur de la galerie. Aussi Ryô décide-t-il de le suivre. Une foule impressionnante admire les ?uvres du peintre. Ryô n'a pas vraiment le temps de voir les peintures. Il observe Yoshiki, le trouvant un peu vieux pour Shan In.
Soudain ses yeux sont aimantés par le regard d'un des tableaux : le regard triste de Kaori. Le monde s'arrête alors de tourner. Du regard, il se rend alors compte de l'ensemble du tableau et reste tétanisé. Yoshiki s'étonne, de loin, du comportement de ce visiteur mais son attention est détournée par d'autres choses.
Devant le tableau, Ryô est bouleversé. Il n'aurait jamais pensé voir Kaori dans cet endroit et surtout de voir « ce visage qu'elle n'a jamais montré à personne d'autre qu'à lui ». Quand Yoshiki peut enfin regarder vers le tableau de Kaori, l'étrange visiteur a disparu. Il le voit s'éloigner lentement vers la sortie.
A l'extérieur, Shan In est revenue sur ses pas. Elle veut absolument revoir Yoshiki. Mais en levant les yeux à une cinquantaine de mètres de l'entrée, elle découvre Ryô, la tête basse, les mains dans les poches. Elle ne peut distinguer son visage. Elle s'étonne de sa présence, mais n'ose pas aller à sa rencontre. Quand elle distingue enfin son visage, c'est le choc. Celui-ci est inondé de larmes. Ryô pleure en murmurant le nom de Kaori. Shan In comprend que son père a été fortement ému en voyant le portrait de la femme qu'il aime. Mais avant qu'elle n'ait pu réagir, son coeur semble vouloir sortir de sa poitrine pour rejoindre Ryô. En arrière plan, Kaori, en larme, crie le nom de Ryô et cherche à le rejoindre. La violence de l'émotion met Shan In à genoux. Ce sentiment qu'elle vient de ressentir ressemble à ce qu'elle ressent pour Yoshiki mais en beaucoup plus profond.
Commentaire: Ryô qui pleure. C'est assez inhabituel pour être remarqué. Et l'âme de Kaori qui tente désespérément de le rejoindre.
:: Chapitre 94 Le sentiment qu'un père a en pensant à sa fille (Chichioya ga musume o omou kimochi) ::
Bunch 31 - sorti le 18/7/2003
Toujours à genoux, Shan In comparant les sentiments de Kaori pour Ryô et les siens pour Yoshiki Natsume, admet qu'elle est donc amoureuse du peintre. Cependant, en regardant Ryô toujours tête baissée, elle se rend compte que ce n'est pas si simple.
Du haut d'un toit, Chin (l'homme de main qui veille sur Shan In) observe toute la scène. Son oreillette sonne. Il s'agit de Monsieur Lee Taijin (le vrai père de Shan In) qui veut un rapport complet sur sa fille. Il vient d'arriver à Tokyo.
Au Cat's Eye, Lee Taijin converse avec Umi. Il souhaite prendre tous les dégâts dus à Shan In à sa charge. Mais Umi lui rétorque que ce n'est pas grave. Quand Lee Taijin demande s'il est un papa gâteau, Umi lui répond que non. Mais la conversation n'a pas le temps de s'éterniser, Shan In arrive et est heureuse de revoir Lee Taijin. Celui-ci est si impressionné par la beauté et la gentillesse de sa fille qu'il doit courir aux toilettes pour cacher son émotion. Revenu, il prend un café avec la jeune fille, la complimentant sur son aspect féminin et décelant chez elle une mélancolie, « comme si elle était amoureuse », lui glisse-t-il. Shan In lui répond qu'elle croit être amoureuse mais que?. Lee Taijin lui propose alors de discuter avec lui de ces choses-là, ailleurs. Il est quelques fois plus facile de se confier à un étranger qu'à un proche.
Ils se retrouvent donc à l'appartement. Shan In raconte tout à Lee Taijin, en particulier le moment où elle a vu son père pleurer. C'était la première fois qu'elle voyait Ryô aussi vulnérable. Il ne sait même pas rendu compte de sa présence. Quand Kaori a essayé de rejoindre Ryô, Shan In explique qu'elle a cru que son coeur allait exploser. Elle dit avoir ressenti, bien que d'un degré beaucoup moindre, les mêmes sentiments pour Yoshiki Natsume, c'est donc qu'elle est amoureuse. Cependant, comme ses sentiments étaient beaucoup moins forts, elle croit que son amour est petit, sans importance. Lee Taijin sourit mais la rassure. Il lui explique que les sentiments qui unissent Kaori et Ryô vont au delà de l'amour. Il s'agit de " l'amour ultime et absolu". Shan In est impressionnée mais n'y comprend rien. Elle trouve le monde trop compliqué. Lee Taijin lui tapote la tête et la rassure. Il ne faut pas être pressé, elle comprendra un jour. Intérieurement, il est heureux de voir sa fille grandir et évoluer. Il explique à Shan In que Ryô a perdu son amour, et que le sentiment qu'il refoule a ressurgi en voyant le tableau. Shan In demande s'il s'agit d'un sentiment de perte. Lee Taijin ne répond pas, elle relève donc les yeux et voit des larmes dans le regard perdu au loin de son interlocuteur. Elle trouve qu'il s'agit des mêmes larmes que celles de Ryô. Elle pense alors qu'il s'agit de pleurs pour toutes les personnes qu'il a aimé et qu'il ne peut plus toucher maintenant.
Quelques heures après, Shan In est couché. Sur le toit, Ryô et Lee Taijin discutent. Ryô reproche à Lee Taijin d'être accouru dés que Chin lui a appris que Shan In était amoureuse. L'autre homme lui rétorque qu'ils font bien la paire puisque Ryô a bien filé sa fille pour la même raison. Lee Taijin se demande s'il s'agit d'un homme bien. Après une boutade, Ryô le rassure : l'homme qui a pu voir le vrai visage de Kaori est forcément quelqu'un de bien. Lee Taijin ferme les yeux. Ryô lui dit que, lui non plus (Lee Taijin) "n'est pas à la noce".
:: Chapitre 95 J'aime (Watashi, koishitemasu.) ::
Bunch 32 - sorti le 25/7/2003
Shan In très décidée à voir Yoshiki Natsume marche droit en direction de l'entrée de la galerie. Mais, au dernier moment, l'apercevant, elle se cache derrière un mur son coeur battant la chamade.
Au Cat's Eye, Lee Taijin explique à Ryô, Umi, Shinhon et monsieur Chin que Yoshiki Natsume est un peintre beaucoup plus célèbre à l'étranger qu'au Japon. Mais que c'est un artiste que les plus grandes galeries s'arrachent. Shinhon maugrée qu'il trouve qu'il s'agit d'un vieux de 30 ans, mais Umi le fait taire? radicalement.
A la galerie, Shan In essaye de trouver du courage, mais elle s'aperçoit que Yoshiki parle avec une ravissante jeune femme. Quand l'homme s'aperçoit de sa présence, il l'appelle, mais elle s'enfuit. Il souhaite lui courir après, mais son interlocutrice le rappelle et l'informe que le regard que Shan In lui a lancé est celui d'une femme amoureuse. Yoshiki lui rétorque que c'est n'importe quoi et se lance à la poursuite de Shan In.
Au café, les autres sont toujours en train de parler de la notoriété grandissante de Yoshiki Natsume. A la fin Lee Taijin considère qu'il s'agit d'un bon parti pour sa fille, mais Shinhon s'excite, n'étant absolument pas de cet avis. Il a beau affirmer que lui est un homme qui aime Shan In, les deux « papas » sont déjà en train de préparer le mariage de leur fille.
La cloche de la porte d'entrée sonne et Shan In entre dans le café. Devant son _expression furieuse, tout le monde se jette à terre, prévoyant une explosion. Mais la jeune fille va s'asseoir au bar, sans prêter la moindre attention aux autres. Shinhon a le malheur de chuchoter à l'oreille d'Umi que Yoshiki a peut-être une petite amie. Ni une, ni deux, Shan In l'attrape par le col et s'apprête à lui faire subir les pires supplices. Heureusement pour le jeune homme, elle reçoit, à ce moment précis, un appel de Yoshiki et envoie littéralement valdinguer Shinhon. Yoshiki l'a suivie jusque devant l'entrée du café, mais devant son état de délabrement (évidemment puisque Shan In l'a réduit en pièce), il pense que ce dernier doit être fermé. Shan In se précipite pour le rejoindre, laissant tous les autres éberlués par le passage foudroyant de la tornade.
Assis sur un banc, dans un parc, Yoshiki demande à Shan In pourquoi elle s'est enfuie et pourquoi elle n'est pas réapparue à la galerie pendant trois jours. Shan In reste silencieuse, jusqu'à ce qu'elle explique qu'elle a été énervée de voir Yoshiki avec cette femme à la galerie. Il a beau lui expliquer qu'il s'agit de la propriétaire de la galerie, elle ne l'écoute pas vraiment et cherche surtout à savoir pourquoi cela l'a énervée. Elle assaille alors Yoshiki avec tous les troubles qu'elle ressent, pour finir par avouer que tout le monde dit qu'elle est amoureuse et qu'elle croit que c'est vrai. Yoshiki est légèrement déstabilisé. Shan In lui dit donc qu'elle l'aime. Cependant, elle continue en lui expliquant que cet amour n'est qu'à elle. Elle sait que Yoshiki est un adulte et qu'il ne l'a voit que comme une enfant. Elle voulait seulement lui dire ce qu'elle ressentait. Elle s'incline alors devant lui et s'enfuit en courant.
Plus tard, Yoshiki est devant le tableau de Kaori, sûrement après la fermeture de la galerie car il n'y personne d'autre. Il s'interroge. Il sait que Shan In n'est pas du même sang que Kaori, mais pourtant il trouve qu'elles se ressemblent étrangement. Au tableau, à Kaori, il avoue que, lui aussi, espérait la venue de Shan In. Il se demande s'il est fou. Il a l'impression d'être redevenu un collégien.
:: Chapitre 96 Une promesse lointaine (Tooi yakusoku) ::
Bunch 34 - sorti le 8/8/2003
A la galerie Yoshiki annonce à la propriétaire qu'il repousse son retour à Paris. Quand elle croit que c'est pour signer un contrat, il la détrompe : il reste pour mettre au clair ses sentiments. Sur le toit de leur appartement, Shan In est assise le dos contre les barreaux observant le ciel, mélancolique. Ryô la tire de sa rêverie et lui demande pourquoi elle ne va pas à l'exposition qui se termine le jour même. Il nous apprend que Shan In n'est pas retournée à la galerie depuis sa dernière conversation avec Yoshiki Natsume. La jeune femme lui explique qu'elle sait que Yoshiki la voit comme une enfant et qu'elle ne veut pas attendre ça de sa bouche. Ryô soupire et lui annonce qu'elle ressemble vraiment à Kaori. Tout comme elle, elle tire des conclusions hâtives. Avant qu'elle n'ait pu répliquer, son portable sonne, elle s'en saisit tremblante quand elle voit qu'il s'agit d'un message de Yoshiki Natsume. Ryô se permet un sourire ironique. Yoshiki écrit à Shan In qu'il l'attendra à la galerie le soir même à 20h00.
20h15, Yoshiki est seul devant le tableau de Kaori. Il se remémore sa dernière rencontre avec elle.
La jeune fille lui avait demandé quand il partait pour Paris et ils s'étaient promis de se revoir. Kaori, un peu mal à l'aise était revenu sur le jour où Yoshiki lui avait donné rendez-vous pour lui montrer l'esquisse qu'il avait dessiné. Elle lui avoue qu'elle avait espéré autre chose. Elle savait bien qu'il ne voyait en elle qu'un modèle et que ses sentiments étaient un peu vains. Mais elle n'avait pu s'empêcher d'être un peu déçue. Après ses aveux, Kaori était partie en courant et s'était retourné pour crier à Yoshiki qu'il serait un grand peintre et qu'il ne devait jamais baisser les bras. Yoshiki se souvient qu'elle n'avait même pas attendu sa réponse. Comme Shan In, elle disait ce qu'elle avait à dire et c'est tout.
Retour au présent. Yoshiki se demande, à haute voix, pourquoi, ce jour là, il n'avait pas retardé son départ pour revoir Kaori. Maintenant il ne veut pas reproduire la même erreur et, en plus, à une promesse à tenir. Derrière lui, Shan In qui est arrivée entre temps, lui demande de quelle promesse il parle. Face à face les deux jeunes gens sont très gauches, aucun n'ose entamer la conversation. Shan In se rend compte qu'il ne reste plus que le tableau de Kaori dans toute la galerie. Yoshiki lui explique qu'il l'a laissé pour elle et qu'il aimerait qu'elle l'accepte. Devant la surprise il explique qu'il l'avait promis à Kaori le jour où elle lui avait avoué que sa famille n'était pas sa vraie famille. Elle avait alors reconnu que c'était pour ça qu'elle avait été furieuse quand il lui avait montré le tableau car il montrait son vrai visage qu'elle tentait de cacher. Yoshiki chercha à s'excuser de son manque de tact mais Kaori l'arrêta. Elle souhaitait qu'il garde le tableau jusqu'à ce qu'elle soit capable de le regarder en souriant. Elle lui promit que quand ce jour serait arrivé, elle viendrait le chercher.
Yoshiki sait que Kaori ne pourra plus venir le récupérer mais, comme elle a réussi à avoir sa propre famille, il pense qu'elle serait capable de regarder le tableau en souriant, maintenant. Il souhaite que ce soit Shan In qui le prenne. Cette dernière s'avance lentement vers le tableau. Son coeur bat très fort. Quand elle se retourne vers Yoshiki, ce n'est plus elle mais Kaori qui remercie le peintre de s'être souvenu de sa promesse. Yoshiki est ébranlé d'avoir ainsi vu Kaori. Il pense que c'est une illusion mais Shan In lui confirme que sa mère est heureuse en regardant le tableau. Elle lui explique que le coeur de Kaori a été transplanté en elle. Alors elle sait que Kaori sourit.
:: Chapitre 97 Un visage souriant et heureux (Shiawasena egao) ::
Bunch 35 - sorti le 15/8/2003
Yoshiki encaisse mal le choc. Shan In lui montre le début de sa cicatrice et répète que Kaori vit en elle. Yoshiki se jette à ses pied en répétant, le nom de Kaori. Shan In l'enlace, mais ce n'est plus elle, c'est Kaori. Yoshiki pleure. Puis sans lâcher la jeune fille, il lui dit qu'il lui a demandé de venir pour lui donner une réponse sur les sentiments qu'il a pour elle. Il lui annonce qu'il repart pour la France le lendemain. Shan In ne dit rien.
Le lendemain matin, dans sa chambre la jeune fille contemple le portrait de sa mère. Elle semble très triste. A la galerie, Yoshiki fait ses derniers adieux. Sa valise devant lui, il profite de ses derniers instants dans le parc, se souvenant de l'étrange aveu de son amour par Shan In.
Ryô arrive, s'assoit sur la valise et lui demande de faire son portrait, car sa fille lui a dit que c'était son travail. Un peu interloqué, Yoshiki reconnaît rapidement dans cet homme, la personne qui était bouleversée devant le portrait de Kaori, quelques jours auparavant. Il se saisit alors de son matériel de dessin tout en se demandant si l'homme en face de lui a un lien avec Kaori. Ryô lui demande alors pourquoi il n'a pas réussi à dessiner Shan In et lui confirme ainsi qu'il est Ryô Saeba, son père. Yoshiki lui explique qu'il ne pouvait dessiner Shan In car deux personnes vivent en elle : Shan In et Kaori. Il avoue qu'il a été sans doute plus attiré par le coeur de Kaori que par Shan In seule. Ryô se demande si c'est vraiment ça. Yoshiki lui-même n'en sait rien, mais il sait qu'ils ont besoin de temps et c'est pour ça qu'il rentre à Paris.
Une fois le portrait de Ryô terminé, avant de le lui donner, Yoshiki dit qu'il est heureux de l'avoir rencontré. Il pense que c'est parce que Kaori a connu Ryô et Shan In qu'elle a pu regarder son portrait en souriant, le soir précédent. Il tend alors le portrait à Ryô. Il a dessiné une Kaori adulte, souriante, heureuse et apaisée.
Ryô sourit devant ce portrait.
:: Chapitre 98 Premier chagrin d'amour (Hatsukoi, namida no wakare) ::
Bunch 36 - sorti le 22/8/2003
On suit une silhouette féminine en train de courir dans un aéroport alors que le haut parleur annonce le dernier appel pour le vol à destination de Paris. Arrivée sur la terrasse, la silhouette voit l'avion qui s'envole et un cri s'élève : Natsume. On se rend compte qu'il s'agit de la jeune Kaori. Essoufflée, les larmes au yeux, elle regrette de ne pas s'être décidée plus vite. Elle aurait aimé revoir Yoshiki une dernière fois.
Shan In est réveillée en sursaut. Il s'agissait d'un rêve / souvenir de Kaori. Elle prend conscience que sa mère voulait revoir Natsume avant son premier départ, pour n'avoir rien à regretter.
Son téléphone sonne. Il s'agit de Ryô qui lui donne des indications pour revoir Yoshiki à la gare. Il lui dit que si elle part maintenant, elle arrivera à temps. Il raccroche et regarde le ciel en soupirant. Shan In laisse tomber son portable à terre.
A la gare, Yoshiki entend l'annonce de son train qui arrive en gare. Shan In arrive en courant dans la gare. Elle fonce vers le quai en bousculant des passants. Yoshiki est en train de monter dans le train. Il jette un coup d'?il sur le quai et ne voit personne. Les portes se referment alors que Shan In dégringole les dernières marches qui mènent aux quais. Elle arrive juste quand le train commence à démarrer. Elle hurle le nom de Monsieur Kastume. Celui-ci la voit et l'appelle mais le train est parti.
Shan In s'arrête de courir et semble comprendre que c'est trop tard. Mais miracle ! Le train ralentit et stoppe. Une voix annonce qu'à cause d'un des feux de signalisation, le départ est retardé de quelques minutes. En effet, on voit que les feux cassés. En retrait, Ryô souffle sur le canon de son arme et la range en soupirant que "ces deux-là" lui auront bien donné du fil à retordre.
Sur le quai, les portes s'ouvrent,Yoshiki descend du train et constate que Shan In est venue lui dire au revoir. Cette dernière acquiesce lentement. Et Yoshiki la remercie. Elle ne souhaite pas avoir les mêmes regrets que Kaori. Yoshiki lui promet que la prochaine fois qu'ils se verront il sera capable de dessiner son visage car, même si maintenant son coeur et celui de Kaori sont liés, un jour ils finiront par ne faire plus qu'un et que ce sera la vraie Shan In. Yoshiki reviendra alors pour la dessiner. "Promis" demande Shan In. "Promis" répond Yoshiki. La jeune fille s'apprête à lui dire quelque chose, mais l'hôtesse invite les passagers à remonter dans le train et Shan In n'arrive plus à parler. Quelques secondes passent. Yoshiki doit partir. Il dit au revoir à Shan In et monte dans son compartiment. En pensée, il dit aussi adieu à Kaori. La porte se referme derrière lui sans qu'il regarde en arrière et le train part. A l'intérieur, quelques larmes brillent en tombant d'une ombre masculine. A l'extérieur, Shan In aussi pleure.
:: Chapitre 99 Les sentiments d'une personne qui tombe amoureuse (Koisuru hito no kimochi) ::
Bunch 38 - sorti le 5/9/2003
Rester seule sur le quai, Shan In a la tête baissée, malheureuse. De l'autre côté des voies, Ryô et Lee Taijin l'observe. Ryô se détourne alors que Lee Taijin souhaiterait prendre leur fille dans ses bras et regrette de ne pouvoir que la voir grandir de loin, alors qu'elle semble si malheureuse. Il considère que maintenant c'est à Ryô, son père de la réconforter. Mais Ryô l'attrape par le cou et lui annonce qu'il va lui trouver "des filles à serrer" car ils sont partis pour une soirée Shinjuku by night. Lee Taijin ne comprend pas le comportement désinvolte de Ryô alors que leur fille semble avoir besoin d'eux. Mais pour Ryô, ils ne pourraient rien faire, surtout pour une affaire de coeur, ils seraient plutôt indésirables. Dans ces cas là, il faut laisser les mères s'en occuper et il s'en va entraînant Lee Taijin derrière lui.
Shan In, seule, sort de la gare.
Au Cat's Eye, Shinhon a été piqué au vif par une cliente qui a trouvé son café exécrable, aussi veut-il à tout prix réussir à concocter un bon café. Mais Umi ne lui donne que de mauvaises notes. Il explique à Shinhon que pour faire un bon café il faut y mettre tout son coeur.
Arrive alors Shan In qui commande un café. Umi laisse Shinhon le faire. Celui-ci s'applique méthodiquement. Quand à Shan In, elle est perdue dans ses pensées. Elle se demande pourquoi, elle qui ne buvait jamais de café avant, en commande un justement maintenant. Elle se dit que c'est sans doute parce que c'est ainsi que Kaori réagissait quand elle était déprimée. C'est l'influence de Kaori. Shan in a alors une révélation : et si ses sentiments pour Yoshiki Natsume n'était pas les siens mais ceux de Kaori ? Si, elle, Shan In n'avait jamais aimé Yoshiki ? Shinhon lui tend son café. Elle s'en saisit machinalement, trop perdue dans ses pensées, dans son besoin de comprendre si ce qu'elle ressentait lui appartenait vraiment. Alors qu'elle s'apprête à boire, au fond de sa tasse, ce n'est plus son reflet, c'est Kaori. Celle-ci lui dit qu'elle-même ne sait pas si les sentiments de Shan In pour Yoshiki étaient influencés par son coeur ou non. Mais, en tout cas, cette expérience permet maintenant à Shan In de comprendre les émotions des personnes qui l'entourent. Comme elle n'a pas goûté à son café, Shinhon inquiet, lui demande si elle le trouve mauvais. Umi explique à Shan In que c'est le jeune homme qui l'a préparé pour elle. Quand elle le goûte, Shan In le trouve délicieux. Shinhon, les larmes aux yeux, explose de joie pendant que la jeune fille entend sa mère lui souffler à l'oreille "les sentiments amoureux des gens qui t'entourent, leur coeur". Shan In en profite aussi pour remercier Shinhon et s'excuser auprès de lui. Derrière eux, Umi goûte le café et le trouve tout juste passable. Quand Shinhon cherche à savoir pourquoi Shan In s'excuse, elle lui dit qu'elle n'a rien dit.